La petite  Léa faisait de la fièvre et avait peu d’appétit. Malgré ces symptômes  inquiétants, les médecins n’ont pas réussi à identifier le virus qui l’a  tuée neuf jours après sa naissance.  
Le coupable: l’herpès (VHS), un virus à première vue bénin et traitable  dont 60 % des Canadiens sont porteurs. Il est aussi connu sous le nom de  «feu sauvage» quand il apparaît sur la bouche, et d’herpès génital  quand les symptômes se manifestent «en bas de la ceinture». 
   
Quand il s’attaque à des nouveaux nés comme Léa, on parle alors d’herpès néonatal.  
 
Le cas de Léa, documenté par le Center for Disease Control aux  États-Unis, est tristement représentatif de la majorité des décès  provoqués par l’herpès néonatal.  
 
Au Canada, on compte 5,9 cas d’herpès néonatal pour 100 000 naissances au pays, selon l’Agence de la santé publique.  
 
La première étude canadienne connue a été publiée par pediatrics.org en  2006.  Elle compile 58 cas d’herpès néonatal, dont neuf décès, entre  2000 et 2003.  
 
Dans 40 % des cas, les mères n’avaient aucun symptôme d’herpès génital avant l’accouchement.  
La mère de Léa n’avait jamais eu de symptômes d’herpès génital et aurait infecté sa fille lors de l’accouchement.  
 
On parle donc d’une infection primaire lors de la grossesse,  c’est-à-dire d’une infection des organes génitaux par l’herpès de type 1  ou 2 pour la première fois lorsque la mère est déjà enceinte.  
 
Encore aujourd’hui, un nombre trop important de mères infectées lors de  la grossesse ignorent que leur bébé est à risque, car elles n’ont jamais  eu de symptômes d’herpès génital.  
 
Certaines ne sont même pas porteuses – mais leur bébé a quand même été  infecté. Un simple baiser par une personne ayant un «feu sauvage» peut  transmettre le virus.           |        
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